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17 août 2010

IRAN : Sakineh Mohammadi Ashtiani aveux soutirés sous la torture

Par Radio-Canada, www.radio-canada.ca, Mis à jour le: 12 août 2010 08:44
Iran - Les inquiétants «aveux» de Sakineh Mohammadi Ashtiani

En Iran, la « confession » télévisée d'une femme condamnée à mort fait craindre que son exécution soit imminente, ce qui suscite de nouveau l'indignation de défenseurs des droits de l'homme.

Sakineh Mohammadi Ashtiani, âgée de 43 ans, a déclaré mercredi à la télévision d'État qu'elle avait participé au meurtre de son mari et qu'elle avait eu une relation extraconjugale avec le cousin de ce dernier.

L'Iranienne était enveloppée d'un tchador noir qui ne laissait apparaître que son nez et un oeil. Ses déclarations, faites en azéri, ont été traduites en farsi, rendant impossible toute vérification indépendante de son identité.

Son avocat, Houtan Kian, affirme qu'il s'agit d'aveux soutirés sous la torture. « Elle a été frappée violemment et torturée jusqu'à ce qu'elle accepte d'apparaître face à la caméra », a affirmé Houtan Kian, depuis la Norvège où il s'est réfugié.

« Son fils Sajad, 22 ans, et sa fille Saeedeh, 17 ans, sont complètement traumatisés après avoir regardé cette émission », a-t-il indiqué dans un entretien publié par le quotidien britannique The Guardian .

Un cas très médiatisé

Cet été, les enfants et l'avocat de Mme Ashtiani ont lancé une campagne internationale en sa faveur, notamment sur Internet, faisant valoir qu'elle était punie pour un acte qu'elle n'avait pas commis.

Leur appel avait suscité un mouvement international pour l'annulation de la sentence, émanant notamment de célébrités et de personnalités politiques, entre autres aux États-Unis et au Royaume-Uni.

Un site web lancé par l'entrepreneure canadienne Heather Reisman a récolté plusieurs milliers de signatures, dont celles de l'ex-juge canadienne Claire L'Heureux-Dubé, de la chanteuse Annie Lennox, de la chanteuse et militante pacifiste Yoko Ono, de l'écrivain britannique Salman Rushdie et de la blogueuse américaine Arianna Huffington.

Des « aveux » condamnés

Sakineh Mohammadi Ashtiani a été condamnée en 2006 pour avoir eu « une relation illégale » avec deux hommes après la mort de son mari. Elle a reçu 99 coups de fouet dans un premier dossier et a été condamnée à la lapidation dans un second. Cette sentence a été commuée en mort par pendaison le mois dernier.

Des responsables iraniens soutiennent que la femme a non seulement commis un double adultère, mais qu'elle a été reconnue coupable de complot pour tuer son mari. Au moyen d'un intermédiaire, Mme Mohammadi Ashtiani a déclaré au Guardian , la semaine dernière, avoir été acquittée de l'accusation de complot pour meurtre.

La diffusion de ces « aveux » est condamnée par Amnistie internationale. Selon l'organisation de défense des droits de l'homme, la vidéo constitue une parodie de justice et est totalement inacceptable.

Au Canada, la femme d'affaires Heather Reisman, qui a lancé un site web réclamant que Mme Mohammadi Ashtiani ait la vie sauve, s'indigne aussi de cette « confession obtenue sous la torture ».

Confessions à l'iranienne

L'Iran a l'habitude d'arranger des aveux télévisés. Elle l'a notamment fait en mars 2007, avec des marins britanniques arrêtés pour violation des eaux territoriales de la République islamique.

Plus récemment, de nombreux opposants arrêtés après les manifestations monstres qui ont suivi la présidentielle de juin 2009 se sont aussi livrés à des confessions publiques considérées comme suspectes.

Radio-Canada.ca avec Agence France Presse, The Guardian et Globe and Mail


A votre avis est ce que c est normal de juger une femme comme ils le font, moi non c est pourquoi j ai signé la pétition, si vous êtes de mon opinion signé la aussi :



Merci pour elle

lien d'où provient l article http://7989.lapetition.be/

1 commentaire:

  1. j'ai effectivement vu ca à la télévision ,c" vraiment révoltant de traiter ainsi ces pauvres femmes ...véro

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